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Livre
1
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CINNA
Auguste.
En est-ce assez, ô ciel ! et le sort, pour me nuire,
A-t-il quelqu'un des miens qu'il veuille encor séduire ?
Qu'il joigne à ses efforts le secours des enfers :
Je suis maître de moi comme de l'univers ;
Je le suis, je veux l'être. Ô siècles, ô mémoire,
Conservez à jamais ma dernière victoire !
Je triomphe aujourd'hui du plus juste courroux
De qui le souvenir puisse alle jusqu'à vous.
Soyons amis, Cinna, c'est moi qui t'en convie :
Comme à mon ennemi je te t'ai donné la vie,
Et malgré la fureur de ton lâche destin,
Je te la donne encor comme à mon assassin.
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CORNEILLE PIERRE
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1990 |
THEATRE |
28-02-2012 |
57 |
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Livre
1
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EST-CE QUE JE M'OCCUPE, MOI, DE LA COULEUR DE VOS ÉPONGES ?
"... de la couleur de vos éponges" à la réflexion sur l'évolution de notre société, il n'y a qu'un pas, il n'y a... qu'une pièce, et celle de Larry Marécaux.
Cet auteur nous offre une nouvelle pièce empreinte d'originalité, de créativité et d'humour. Passionné très tôt par le théâtre, il en connaît les rouages et les techniques pour apporter à son scénario une touche pétillante et fraîche, associée subtilement à des clins d'oeil puisés à la culture grecque et latine.
Réussir ce défi qui consiste à faire d'une éponge une belle expression théâtrale confirme, s'il en était besoin, l'imagination très fertile de cet auteur.
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MARÉCAUX LARRY
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2016 |
THEATRE |
01-02-2017 |
28 |
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Livre
1
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GAZ, PLAIDOYER D'UNE MÈRE DAMNÉE
Un jeune homme a commis un attentat au gaz : 184 morts, 30 blessés, parmi lesquels 70 écoliers et 20 enfants dont le plus jeune n'avait pas trois mois.
La mère du jeune homme est seule en scène. Elle raconte sa grossesse, la petite enfance de son fils, l'adolescence. Qu'a-t-elle fait de mal ? Pourquoi son fils s'est-il laissé embrigader dans la spirale djihadiste ? Il n'était pas pire qu'un autre. Elle était une mère aimante. Que s'est-il passé ? Pourquoi lui ? Pourquoi elle ? L'attentat monstrueux qu'il a commis rend même sa douleur irrecevable.
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LANOYE TOM
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2016 |
THEATRE |
27-09-2016 |
28 |
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Livre
1
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L'AVARE, LE MISANTHROPE, LE BOURGEOIS GENTILHOMME
Molière est l'un des plus grands écrivains du monde. Parce qu'il a su mettre en relief les caractères profonds de la nature humaine. Il recherchait d'abord l'effet scénique mais, à la situation comique, il savait ajouter la vérité de la vie et la fantaisie poétique avec, toujours, une grande sûreté d'écriture.
L'Avare (1668) analyse les ravages causés à son entourage par Arpagon et sa passion dévastatrice pour l'argent.
Le Misanthrope (1666) est la comédie que Molière travailla le plus longtemps. Boileau aurait servi de modèle au personnage d'Alceste, sans doute celui, parmi les créations de Molière, dont l'épaisseur humaine est la plus grande.
Le Bourgeois gentilhomme (1670), divertissement faisant allusion à la visite à Versailles d'un représentant du Grand Turc, eut un succès considérable lors de sa création.
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MOLIÈRE
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1993 |
THEATRE |
27-01-2009 |
96 |
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Livre
1
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LE BOURGEOIS GENTILHOMME
"Monsieur Jourdain : Et comme l'on parle, qu'est-ce que c'est donc que cela ?
Maître de philosophie : De la prose.
Monsieur Jourdain : Quoi ? Quand je dis : "Nicole apportez-moi mes pantoufles et me donnez mon bonnet de nuit", c'est de la prose.
Maître de philosophie : Oui, Monsieur.
Monsieur Jourdain : Par ma foi, il y a plus de quarante ans que je dis de la prose sans que j'en susse rien, et je vous suis le plus obligé du monde de m'avoir appris cela."
Lorsque Molière fait jouer pour la première fois Le Bourgeois Gentilhomme à Chambord en 1670 devant le Roi et la cour, Monsieur JOurdain n'est pas seulement un père qui entrave les projets de mariage de sa fille. Car, bien au-delà de cette histoire d'amour traditionnelle, la comédie-ballet se déploie en un grand spectacle avec danses et musique, où le comique et la satire prennent constamment pour cible le bourgeois qui s'est mis en tête de devenir gentilhomme et finit en mamamouchi ridicule. Héros de l'illusion comme Tartuffe, monomane comme Harpagon, rien ne peut l'arracher à sa folie de noblesse.
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MOLIÈRE
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2007 |
THEATRE |
12-07-2007 |
100 |
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Livre
0
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LE MALADE IMAGINAIRE
"Argan. C'est un bon impertinent que votre Molière avec ses comédies, et je le trouve bien plaisant d'aller jouer d'honnêtes gens comme les médecins.
Béralde. Ce ne sont point les médecins qu'il joue, mais le ridicule de la médecine."
Le ridicule de la médecine ? Sans doute, mais aussi bien celui d'Argan, ce bourgeois plein de santé que la solitude et la mort épouvantent, Argan dont la folie est de se croire malade et qui plie sa famille à la tyrannie de sa folie. On aurait cependant tort de croire que Molière pousse au noir son portrait. Comédie-ballet dont les intermèdes furent dansés sur une musique de Charpentier, toute la pièce est bien un spectacle pour rêver et pour rire, le divertissement même dont le prétendu malade a besoin - et la dernière oeuvre de Molière.
"N'y a-t-il point quelque danger à contrefaire, le mort ?", demande Argan à l'acte III. A la quatrième représention, le 17 février 1673, le dramaturge qui venait jouer son rôle sortait de scène et mourait.
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MOLIÈRE
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2007 |
THEATRE |
12-07-2007 |
109 |
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Livre
1
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SCAPIN OU LA VRAIE VIE DE GENNARO COSTAGLIOLA
Sur le port de Naples, un étranger est à la recherche d'un homme. Pas n'importe lequel. Il a besoin d'un service très spécial, un de ces tours de funambule affrontant des montagnes en équilibre au-dessus du vide, qui exige autant d'ingéniosité, d'astuce et de témérité que peu de scrupules. L'étranger a sondé marins, débardeurs et aubergistes. La réponse a été unanime : le vieux ! Allez jusqu'au bout du port et vous le trouverez ! C'est lui qui peut vous arranger ça... s'il en a envie !... Le vieux, le voici. Il répare des filets. Il se nomme Gennaro Costagliola. S'il s'est rabattu sur ce petit métier, c'est pour limiter le contact avec ses congénères, fuir le poids d'une réputation qui lui pèse. Autrefois, on l'appelait Scapino, ou Scapin. On célébrait sa ruse et son talent pour les intrigues - souvent qualifiées de « fourberies ». Mais lui ne veut plus répondre à ce sobriquet. Au jeune-homme qui le presse, il révèle qu'il n'y a là qu'une légende, que Scapin est un mythe. Mais pourra-t-il briser la malédiction qu'il s'est lui-mœme imposée ? Cesser, au risque de sa vie, d'œtre encore et toujours celui qui fuit, qui s'échappe ? Vaincre enfin Scapin et faire revivre Gennaro ?
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DOUAN FRANÇOIS
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2016 |
THEATRE |
15-05-2018 |
29 |
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Livre
1
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THÉÂTRE I
CELLULE 107 - LES BRIQUES ROUGES DE VARSOVIE - C.3.3.
J'ai toujours aimé le théâtre.
Au lendemain de la guerre, j'ai découvert son pouvoir d'envoûtement du troisième balcon où se juchaient les étudiants.
La jeunesse s'est enfuie, mais la passion est restée. Elle devait porter ses fruits. J'ai écrit en secret des pièces de théâtre. Nombre d'ébauches ont pris le chemin de la corbeille à papier, mais quelques-unes ont échappé à ces excès de dépit amoureux. Les voici réunies sous le titre optimiste de Théâtre I.
Au lecteur d'être, par la grâce de l'imagination, le metteur en scène et l'acteur de ces pièces. Frappons les trois coups.
Instant magique, le rideau se lève...R. B.
Né à Paris en 1928, Robert Badinter, avocat, fut ministre de la Justice (1981-1986), président du Conseil constitutionnel (1986-1995) et sénateur (1996-2001).
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BADINTER ROBERT
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2021 |
THEATRE |
23-06-2021 |
3 |
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Livre
1
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ZONE LIBRE
La zone libre, entre la Pologne rêvée de Dreyfus... et l'atelier trop réel de mon enfance, la zone libre me semblait inaccessible. De plus, comme dans l'Atelier, je voulais montrer mes juifs au milieu des autres, là où les juifs doivent vivre. Je voulais les montrer sans les vanter - Kafka a dit qu'on ne peut vanter ce qui est nôtre - mais surtout sans les humilier. Je voulais célébrer à la fois leur courage et leur lâcheté, leur aveuglement et leur clairvoyance.
Il m'a fallu dix ans pour écrire la pièce. Il serait plus juste de dire qu'il m'a fallu dix ans pour me faire à l'idée que cette pièce ne sera que ce qu'elle est, qu'elle ne dira pas tout du crime, du chaos, du malheur et de la désolation. Qu'elle restera cet objet hybride, coincé entre le rire et les larmes, la dérision et les souvenirs vécus, chuchotés, confiés par je ne sais trop qui à l'enfant que je fus.
Il m'a fallu dix ans pour accepter qu'elle parle si mal de vengeance, vengeance inassouvie parce qu'inassouvissable.
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GRUMBERG JEAN-CLAUDE
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1990 |
THEATRE |
13-06-2017 |
19 |